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De la société agro-pastorale à l'ère technologie

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Une organisation agropastorale autarcique

L’ensemble des Landes fonctionne selon un mode de vie autarcique basé sur un équilibre agro-sylvo pastoral. À l’apogée de ce système, vers1850, on compte 650 000 hectares de landes et environ 100 000 de prairies et de pâturages parcourus par un million de brebis. En1950, il ne reste plus que le dixième de ce troupeau.

Les vacants

César distribue nos terres à ses capitaines après la conquête de la Gaule, ce sont nos premiers seigneurs : pour mettre leur patrimoine en valeur ils font venir des vassaux à qui ils accordent pâturage, bois de chauffage et de construction, créant ainsi les vacants où les habitants peuvent exercer leurs droits de perprise, selon la coutume permettant à qui veut mettre en valeur une part de terrain sur les communaux de s’y établir. En ce qui concernePontenx, l’édit royal de1544précise que tous les habitants bénéficient de tous les droits d'usage sur les vacants, forêts et cours d’eau ; celui de1667insiste :« La propriété communale est inséparablement attachée aux habitants des lieux, et fait défense aux seigneurs de les usurper au préjudice des communautés », ensuite la Révolution octroie aux communes la liberté de gérer leurs terres.

L'arbre

Le pin des Landes est le pin maritime (pinus pinaster). En gascon, il porte d’autres noms : « pin d’obra », le pin d’œuvre, désigne celui qui pousse lentement sur un mauvais terrain, il sera bien dur pour la menuiserie, il y a aussi le « pin de place », le plus beau, plus grand, plus rare et plus cher ; on le coupe quand il atteint 80 ans. Certains mesurent 14 pieds (4m55) de tour sur 100 pieds de bille (32 m). On rencontre encore en forêt quelques « pins bouteille » au fût déformé par les nombreuses carres qu’il a subies, ou des « pins crabèir » (crabe : chèvre), mangés et déformés par les cervidés. Le « pin franc » ou pin pignon (pinus pinea), n’est pas élevé pour l’usine : on l’appelle aussi« mèch » ou« amatge », c'est-à-dire domestique, car sa vocation est de marquer une terre libre, franche, non soumise au seigneur. On l’installe à l’entrée de la maison du maître.

Les craintes ancestrales

Le feu

L’éloignement ou l’absence des secours conjugués à l’omniprésence des pins représentent un danger permanent d’incendie. On compte une centaine d’incendies importants en moyenne par an dans les Landes pendant le XXe siècle, les pompiers et la D.F.C. I. entre1941 et1947, indiquent 870 incendies ou départs de feu, dans le département, Roger Sargos, spécialiste du boisement de la Gascogne estime à plus de 400000 hectares les surfaces brûlées, soit le tiers du massif landais et il ajoute à ce chiffre 223 incendies dus à la guerre, par accident ou comme en1942 à des ballons incendiaires expédiés par les Allemands ; deux ans plus tard, ces derniers prendront une part active à la défense contre les incendies...

Les métiers de la forêt

Il faudrait parler ici de tous les acteurs de la forêt, mais ils sont si nombreux : muletiers, débardeurs, écorceurs, élagueurs, bûcherons, défricheurs, agents forestiers, entrepreneurs indépendants, ramasseurs de brandes, tonneliers, distillateurs, négociants et tant d’autres… Mais le seigneur de la forêt, c’est le résinier. APontenx, le dernier cesse ses activités en1980.

Les grèves

Les premières revendications des gemmeurs locaux remontent à1836,mais ne deviennent actives qu’à partir de1850. Dans un premier temps, ils revendiquent pour un revenu fixe et équitable, en échange de leur travail, ils veulent :« … Faire cesser le partage irrégulier des récoltes des résines ».Les résiniers font grève sporadiquement à Escource, Sainte-Eulalie, Mimizan, Sabres, Lit et Mixe, Herm en1848,1868,1885… Il y a 32 syndicats en1906. 1907est marqué par les manifestations les plus dures de ce soulèvement, les « Rouges » mènent une guerre sans merci contre l’égoïsme des propriétaires. Ces derniers qui détiennent tous les pouvoirs le leur font chèrement payer.

Les produits résineux

La résine

Jusqu’au XIXe siècle, on gemme « à pin perdu » sur deux ans pour récupérer le plus rapidement possible le bois. La gemme est traitée à domicile, puis vendue en pain de 200 livres pour fabriquer des chandelles et des torches, l’essence est perdue, elle n’apparait qu’à partir de1780sous le nom d’« huile ».

L'avenir de la forêt

La forêt est un milieu vivant, en constante évolution. Le massif forestier des Landes de Gascogne compte 350 000 hectares de pins sous Louis XIV, 950 000 hectares aujourd’hui. Les Landes sont le premier département forestier français, ce résultat est le fruit de nombreuses études qui ont amenées un pin à maturité en 40 ans au lieu de 60 ans au début de l’exploitation industrielle.

L'évolution des productions

Au fil du temps, des entreprises s’installent, passent de père en fils ou disparaissent, plus ou moins significatives, la plupart de ces activités se répercutent sur plusieurs siècles, certaines restent anecdotiques.

La mystérieuse porcelaine de Pontenx

Darnet, chirurgien à Saint Yriex et un pharmacien bordelais nommé Vilaris découvrent en1768le premier gisement français de kaolin. De nombreuses manufactures sont aussitôt créées partout en France, à Saintes, vers 1773, à Bordeaux en 1779 et à Pontenx, mais on ne connait pas exactement la date de démarrage.

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